Pâques ! la fête du Passage…Oui mais quel passage ?
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La traversée de la mer rouge (John Perceval) |
Et puis, dans le désert, il y eut un autre passage : celui de la mer Rouge. Les eaux de la mort pour les Egyptiens vont devenir salvatrices en se retirant pour les enfants de Dieu. Une vie nouvelle commençait… Quarante ans durant, le ciel a guidé, nourri, abreuvé un peuple à la nuque raide, toujours prêt à râler et à s’acoquiner avec des divinités qui ne font pas le poids !
Finalement, Moïse rejoignit son Dieu avant d’avoir la joie de mettre les pieds en terre promise. C’est Josué qui, avec la nouvelle génération d’Israélites, traversera le Jourdain à pied sec et pénètrera au pays de Canaan, la terre promise depuis Abraham : nouveau passage à célébrer pour la suite des temps… Les années et les siècles s’écoulèrent ; il y eut les déportations à la suite des invasions : mais les prophètes étaient là pour annoncer que Dieu ne laissait pas tomber les s iens : par t i s de Jérusalem en pleurant, ils y reviendraient en riant. Avec le temps, la fête de Pâques s’enrichissait en évènements confiés à la mémoire d’un peuple tout entier. Et c’est à ce moment de l’histoire que Dieu a planté sa tente parmi nous pour y faire naître son Fils : le passage s’ouvrait englobant Adam et Eve et les 144000 (12 fois 12 = la multitude) appelés à chanter la gloire du Père, du Fils et du Saint Esprit. Trente ans, le Fils a appris ce que c’est que d’être un homme à tel point que Pilate l’a présenté en disant « Voici l’HOMME ». Et au bout des 30 ans, il a fallu encore 3 ans pour faire naître son Corps qui est l’Eglise et aborder l’ultime étape de l’ultime Passage qui va de notre soeur la Mort à la Vie qui ne connaît plus les limites. L’AGNEAU PASCAL, c’est LUI : tous les autres ne sont que des figures annonciatrices. Le PASSAGE aussi, c’est LUI : « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie ».
Aujourd’hui, nous tous qui recevons ou aspirons à recevoir les sacrements de l’Initiation (baptême, confirmation, eucharistie), à la suite de nos pères dans la foi, regardons bien où nous mettons les pieds : il n’y a qu’un seul passage et il est étroit et sinueux ; mais… « Tu es mon berger, Ô Seigneur, …Dans la vallée de l’ombre, je ne crains pas la mort… » A toi, ma soeur ou mon frère, n’aie pas peur : « Le Seigneur t’a regardé, Il t’a fait passer de LA MORT A LA VIE »
Henri LE ROCH
(archives)