Vitrail, Jésus entre à Jérusalem, collégiale de Montbrison ©F. Défrade
Le dimanche des Rameaux ouvre la Semaine Sainte
Le dimanche des Rameaux (premier jour de la Semaine Sainte) est maqué par la célébration liturgique de la bénédiction des Rameaux qui accompagne la lecture de l’Evangile de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem quelques jours avant sa Passion (Jean 12 / 12 – 15). C’est une fête mobile puisqu’elle introduit la Semaine Sainte.
Bénédiction des rameaux
Dès le IXe siècle, l’Église accomplit dans son rituel du jour la bénédiction des rameaux et la procession des fidèles. Les rameaux verdoyants, signes de vitalité, sont déposés sur les tombes et exposés dans les intérieurs des maisons. Pour les croyants, ils symboliseront leur espérance de voir le bois mort refleurir ou revivre, leur foi en la résurrection du Christ. Cependant, les célébrations du jour auxquelles introduit la bénédiction des Rameaux insistent davantage sur la Passion du Christ, dont on lit le récit. Elles sont une invitation pressante à préparer la grande fête de Pâques en contemplant le Christ.
La messe des rameaux commémore l’entrée de Jésus à Jérusalem
Un récit inoubliable pour les disciples. Jésus, monté sur un ânon, chemine en route vers Jérusalem. Les gens de la foule qui se pressent pour le voir passer, se mettent à étendre leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupent des branches d’arbres et en jonchent la route. Toute une cohorte fait aussi route avec lui. Ceux qui le précédent et ceux qui le suivent crient : ” Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! ”
Cette acclamation de la foule en fête nous rappelle quelle était la vraie mission de Jésus, celle pour laquelle Il était venu habiter parmi les hommes. Matthieu, Marc et Jean, rapportent cet événement de la vie du Christ qui précéda la Pâque. C’est cet événement que la tradition chrétienne appelle encore aujourd’hui : “Jour des Rameaux”.
A l’origine, chez les hébreux, le mot “hosanna” avait le sens d’une supplique : ” sauve maintenant ” ; ou encore : ” sauve, nous t’en prions ” ! C’est bien le sens qu’il faudrait lui donner pour cette circonstance particulière. Car Jésus est bien venu ” pour chercher et sauver ce qui était perdu “. Toutefois, le contexte des Évangiles montre que le mot avait quelque peu évolué. Il était alors utilisé beaucoup plus comme une exclamation de joie, ce que nous faisons encore aujourd’hui dans bien des communautés chrétiennes, lorsque nous chantons certains refrains qui emploient ce mot ” Hosanna “. En effet, Jésus est bien le Roi qui mérite d’être acclamé par son peuple, dans l’attente du Royaume éternel de gloire dont Il sera le chef suprême.
En voyant Jésus revenir à Jérusalem, la foule exprimait ainsi sa joie débordante. C’était sa façon de lui dire, de manière spectaculaire, qu’Il était le bienvenu et qu’on espérait qu’il allait prendre le pouvoir, chasser l’envahisseur Romain et régner, comme David, sur tout Israël. La foule certes se trompait ; mais elle était certainement sincère en le faisant.
Cette ferveur religieuse, le jour des Rameaux, ne fut que de courte durée. Elle céda vite le pas aux pulsions incontrôlées de la nature humaine qui poussent les êtres humains à faire tout le contraire de ce qu’ils espèrent ; au point de crier ” crucifie-le “, après avoir chanté des ” hosannas ” à en perdre haleine. (Infos Bible)
Evangile des Rameaux selon Matthieu 21, 1-11
21.1 Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem, et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, Jésus envoya deux disciples, 21.2 en leur disant: Allez au village qui est devant vous; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle; détachez-les, et amenez-les-moi. 21.3 Si, quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez: Le Seigneur en a besoin. Et à l’instant il les laissera aller. 21.4 Or, ceci arriva afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: 21.5 Dites à la fille de Sion: Voici, ton roi vient à toi, Plein de douceur, et monté sur un âne, Sur un ânon, le petit d’une ânesse. 21.6 Les disciples allèrent, et firent ce que Jésus leur avait ordonné. 21.7 Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs vêtements, et le firent asseoir dessus. 21.8 La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin; d’autres coupèrent des branches d’arbres, et en jonchèrent la route. 21.9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts! 21.10 Lorsqu’il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et l’on disait: Qui est celui-ci? 21.11 La foule répondait: C’est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée. (Matthieu 21, 1-11)
► Ecouter l’évangile des Rameaux
Lecture de la Passion à cinq voix
Le Père Christian, Nely, Violaine, Géraldine et Virginie prêtent leur voix pour la lecture de la Passion selon saint Matthieu (Mt 27, 11-54).
Deux méditations pour les Rameaux
