Le MCR a fêté ses 50 ans

juin 18, 2013 0 comments
500 personnes venues des quatre coins du diocèse, dont une délégation de notre paroisse Saint Vincent en Lignon, étaient rassemblées mardi 16 juin 2013 pour fêter les 50 ans du MCR (Mouvement Chrétien des Retraités) en présence de l’évêque de Saint-Etienne, Mgr Dominique Lebrun.



Pour Claudette Grenier, jeune retraitée habitant à Boën, être accueillie dans une équipe du MCR lui a permis de quitter une période de détresse et de solitude, et de se remettre en chemin. Pour un autre, la retraite est comme une fenêtre que l’on ouvre sur les autres, sur la vie des autres. On a quelque chose à transmettre.

Paul Malartre, chargé de mission pour le diocèse, s’est adressé au public en annonçant la couleur : « nous les retraités », avons à prêter attention à trois points.

1/ « D’abord, essayer de porter un regard bienveillant sur les générations suivantes. Eviter de dire « les jeunes sont trop ci ou pas assez cela ». Lorsqu’il a rencontré Zachée ou la Samaritaine, le Christ n’a pas comparé ; il n’a pas porté de jugement définitif. Alors, de la même manière, n’étiquetons pas les générations suivantes.

2/ Ensuite, veiller à déployer une « utilité compétente dont nous ne sommes pas propriétaires ». Le bénévolat n’exclut pas la recherche constante de compétence. Nous sommes en attitude de formation permanente. Le bénévolat ne nous rend pas intouchable : on entend parfois dire : « avec tout le temps que j’y passe, on ose encore me faire des remarques ! ». Nous ne devons pas perdre de vue que le bénévolat s’inscrit dans une durée et qu’un jour ou l’autre il faudra savoir passer le relais.

3/ Et enfin, conserver « une certaine maîtrise du temps » : Nous devons sans doute veiller à ce que nos diverses activités ne deviennent pas de la dispersion. Garder une cohérence et une certaine unité de vie. Pour lui, un des rôles des retraités est de témoigner de l’importance de la gratuité, du savoir-être. Apprendre que tout ne se joue pas dans la rentabilité. Témoigner de l’importance de la famille.

Sur la question de la transmission de la foi et de la souffrance des grands parents face à des enfants et petits-enfants pas mariés, pas baptisés, la véritable question à se poser est de savoir si nous rendons possible pour notre famille, et plus largement, les conditions d’accueil du don de la foi, car la foi est don de Dieu. Est-ce que nous facilitons le chemin de la rencontre avec Jésus-Christ ? Comme l’écrivait le Pape Paul VI dans son exhortation apostolique « Evangelii nuntiandi » : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maitres, ou, s’il écoute les maitres, c’est parce qu’ils sont témoins. L’évangile doit être proclamé d’abord par un témoignage ». D’où la cohérence entre ce que l’on dit de Jésus Christ et notre témoignage de vie. C’est cette cohérence et notre joie de croire qui pourront donner envie de croire, en nous rappelant que, dans ce domaine de la foi comme dans toute démarche éducative, nous ne sommes pas chargés des récoltes mais des semences ».

Propos recueillis par Chantal de Rosemont sur le site du diocèse