Le Père Emmanuel Rochigneux est nommé curé de la paroisse Saint Vincent en Lignon au 1er septembre 2024

mars 28, 2024 0 comments

À partir du 1er septembre 2024, le Père Emmanuel Rochigneux sera le nouveau  curé de la paroisse Saint-vincent-en-Lignon. Sa nomination a été annoncée lors de la messe chrismale du mardi 26 mars 2024 à la cathédrale Saint Charles.

Le père Emmanuel était auparavant curé de la paroisse Saint Marcellin en Pilat (Bourg l'Argenta) où le père Christian Defrance a été nommé curé à partir du 1er septembre. Il est aussi responsables du service Pastorale et liturgique du diocèse et anime régulièrement l'atelier "Sur les pas de Bernadette" lors du pèlerinage à Lourdes.

Nous reviendrons sur son parcours avant qu'il ne prenne ses fonctions en septembre prochain.

Père Emmanuel Rochigneux ©F.D

P. Emmanuel, lors de la messe chrismale ©F.D

Portrait chinois

P. Emmauel, votre principal trait de caractère ? 

    Calme et à l’écoute ; un peu trop calme parfois ! 

La personne qui vous a montré le chemin de Dieu ? 

    Plusieurs personnes, mais d’abord mes parents et mes sœurs. 

A quel moment avez-vous perçu votre vocation ? 

    C’est un attrait qui a grandi progressivement, et qui s’est affirmé au contact des autres, en prenant des responsabilités dans l’Église. 

Votre mot préféré ? 

    Amour. 

Celui que vous détestez le plus ? 

    Division. 

Une raison d’espérer ? 

    La fidélité de l’amour de Dieu malgré mes faiblesses. 

Un regret ? 

    Non, rien de rien. 

Votre péché mignon ? 

    Les bonnes pâtisseries au chocolat. 

Quel talent aimeriez-vous avoir ? 

    Une mémoire d’éléphant. 

Votre devise ? 

    Je reprends ma phrase d’ordination : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10.10) 

Votre prière favorite ? 

    Le « Je crois en Dieu ». 

Un grand témoin de foi ? 

    Sainte Thérèse de Lisieux pour sa détermination et son exigence dans l’amour de Dieu et du prochain. 

Votre lieu de ressourcement ? 

    Dans ma famille ; les promenades dans les Monts du Forez ou des Bords de Loire. 

Ce qui vous met en colère ? 

    Les idées toutes faites. Le caractère insensé d’une partie de l’économie mondiale. 

Ce dont vous êtes le plus fier ? 

    Conserver de bons liens familiaux, et avec mes amis. 

Votre vocation : un long cheminement ou un coup de foudre ? 

    Un cheminement progressif et qui s’affine et s’enrichit sans cesse, en particulier par la pastorale. 

Votre livre de chevet ? 

    "Des choses cachées depuis la fondation du monde" de René Girard. 

La musique qui vous touche ? 

    Quelques morceaux de musique classique et des tubes des années 80. 

Devenir prêtre n’est-ce pas un engagement qui fait peur ? 

    Il y a bien sûr une certaine peur de ne pas être à la hauteur, mais j’essaie de plus en plus de m’appuyer sur ce qui m’anime au pus profond ; pour développer ce que je peux donner avec ce que j’ai reçu et ne pas me lamenter sur les talents que je n’ai pas. 

Que diriez-vous à un enfant pour le guider dans la vie ? 

    Je l’aimerai en espérant qu’il comprenne en grandissant que l’amour seul peut guider une vie. 

Qu’aimeriez-vous dire à Dieu ? 

    Garde-nous tous dans ton amour.

Propos recueillis par Frédérique Défrade (archives 2012)


Ordination presbytérale Sébastien Garde et Emmanuel Rochigneux 24 juin 2012 

Voici une interview recueillie peu avant son ordination

Le père Emmanuel, originaire de Montbrison, a été ordonné prêtre le 24 juin 2012 à la cathédrale avec Mgr Dominique Lebrun.  Pour son ordination, il  a choisi la citation : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance ». Cet interview a été receuillie pour la revue diocésaine. 

Qu’est-ce qui a pu contribuer à cette vocation de prêtre ?  Quel est votre parcours de foi ?

Je crois que c’est d’abord mon entourage qui a joué un grand rôle, et en premier lieu ma famille, mes parents et mes trois grandes sœurs auprès de qui j’ai eu la joie de vivre et de grandir. La prière familiale, le soir, m’a habitué à un rendez-vous régulier avec le Seigneur. La participation à la messe dominicale m’a donné le goût du rassemblement en Église, et c’est principalement là que j’ai rencontré la Parole de Dieu. Cette Parole m’a beaucoup attiré par sa profondeur, sa vérité. À la messe, l'homélie avait beaucoup de sens pour moi : cela nourrissait mon questionnement. Un message d’une telle pertinence, d’une telle autorité...

Puis aux Journées Mondiales de la jeunesse (JMJ de Paris=, j’ai rencontré d’autres jeunes dans l’Église. J'ai découvert que j’étais capable de témoigner de ce message évangélique  en accompagnant des plus jeunes vers le sacrement de confirmation. J’ai été heureux de prendre cette responsabilité de 'grand frère' dans l’Église. Petit à petit, j’ai mieux découvert l’Église paroissiale et diocésaine . 

Les liens tissés progressivement dans le diocèse, notamment par la préparation des JMJ de Cologne, m’ont fait aimer cette Église diocésaine. Ainsi, en prenant des responsabilités, j’ai pris goût au service de l’Église. Les personnes que j’y ai rencontrées, prêtres, religieux ou laïcs, m’ont donné un bon témoignage de l’engagement chrétien.

Après mes études d’ingénieur à Saint-Étienne, puis à Grenoble, et huit mois au service de la Marine, j'ai travaillé cinq ans dans une entreprise d'accoustique, mais je n’avais pas fait de choix de vie fondamental. Me marier, devenir religieux ou prêtre restaient des voies possibles. Après quelques mois de réflexion et en ayant pris conseil, notamment auprès de personnes me connaissant dans l’Église, j’ai décidé d’entrer au séminaire.

Je suis entré en 2006 au séminaire provincial de Lyon (le séminaire Saint Irénée). J’y ai suivi 5 années de formation, avec des études philosophiques, bibliques, théologiques,… avec une vie communautaire ainsi que des expériences pastorales dans les paroisses Saint-Régis-d’Argental (Bourg l'Argental) et Notre-Dame de la Joie (Saint-Étienne, quartier de Montaud). Je n’ai pas trouvé le temps long, même après mes premières études scientifiques : ces nouvelles études ont été très intéressantes et les rencontres ou les découvertes, nombreuses. Mon année de diaconat dans la paroisse Saint-Joseph-des-Bords-de-Loire (Montrond-les-Bains) est venu clore ce temps préparatoire au sacerdoce.

Pendant un an, avant l’ordination comme prêtre, j’ai donc exercé le ministère diaconal. Je l'ai vu comme une étape de transition, mais a a permis réellement de pratiquer un ministère en paroisse, avec la célébration de sacrements (baptêmes, mariages) et l’exercice de responsabilités. J’ai aussi apprécié le contact avec les jeunes collégiens du collège Saint Pierre de Montrond. Enfin, une semaine par mois, je suis retourné au séminaire pour un complément de formation pastorale, occasion aussi d’échanges et de relecture avec de jeunes diacres des diocèses de la Province de Lyon. 

Quels ont été les appels  « intérieurs » et « extérieurs » ?

Pour moi, l’appel résonne comme un questionnement sur le sens profond à donner à ma vie. Répondre à cet appel, c’est comme répondre aux questions : Qu’est-ce qui a du sens pour moi ? Qu’est-ce qui peut motiver ma vie ? Qu’est-ce qui me passionne le plus ? Quel engagement de vie puis-je prendre selon mes réponses à ces questions ?

Les Paroles qui vous ont mis en route et qui sont importantes pour vous ?

Je pense à deux passages de l’Évangile de Jean. Le premier : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ». (Jn 6,68). 

Alors que Jésus s’est présenté comme le Pain de vie à ses disciples (lui, le Christ, dont il faudrait manger la chair et boire le sang pour trouver la vie), beaucoup d’entre eux sont scandalisés par ses paroles et décident de le quitter. À ceux qui restent, Jésus demande s’ils ne veulent pas partir aussi. Pierre alors lui répond par ces paroles : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ». Cet attachement au Christ par sa Parole, je l’exprime volontiers comme Pierre. Puisque je m’aperçois que l’Évangile apporte un message de Vérité et de Vie, pourquoi je m’en éloignerais ? C’est bien trop précieux !

Un second passage : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». (Jn 13,34).

Au fond, le message de l’Évangile est celui de l’amour. Les paroles de Jésus attirent non seulement par leur contenu mais aussi parce que Jésus les met en pratique, parce qu’il est lui-même cette Parole qui se condense dans l’amour, puisque Dieu est Amour. Et l’amour donne vie. L’attrait des Paroles du Christ réside dans son ultime témoignage d’amour pour les hommes, un amour plus fort que la mort, un amour qu’il nous est proposé de vivre pour entrer dans la vie, la vie éternelle.

Être prêtre aujourd'hui... pourquoi ?...

Pour moi, le ministère de prêtre, c’est être au service de la vie, de la vie ensemble, au service des hommes et des femmes pour les aider à donner du sens à leur vie. C’est un idéal, pondéré dans la gestion du quotidien. C'est aussi être attentif, à l'écoute...

Propos recueillis par Eglise de Éaint Étienne (archives 2012)


Sa nomination annoncée lors de la Messe chrismale