Raymonde Barou |
Pour commencer la rencontre, ils demandent aux enfants de définir ce qu’est une association. Les réponses fusent "le Téléthon, les Restos du coeur, les parents d'élèves...". André souligne qu'en effet, une association regroupe diverses personnes qui poursuivent un but. Pour l'ACAT, il s'agit de défendre les droits de l'Homme en vertu de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Mais qu'est-ce la Déclaration des droits de l’Homme ? Quant a t-elle été promulguée ? Que nous dit-elle ? Nouvelle réponse des enfants : "elle a été proclamée lors de la Révolution Française !". Ce n'est ni tout à fait vrai, ni tout à fait faux. Si la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" date de 1789, la "Déclaration universelle des droits de l’Homme" date du 10 janvier 1948. Elle est le fruit de la seconde guerre mondiale, témoin de tant de haine. Le premier article déclare : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». L'article 5, quant à lui, dit : « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».
En France, si la torture est passible d’une condamnation pénale, la moitié des pays dans le monde la pratique encore en toute impunité. C'est là que l'ACAT intervient pour témoigner et écrire aux dirigeants qui tolèrent ces pratiques, tout comme ils tolèrent la peine de mort, abolie en France depuis 1982 avec la loi Badinter.
Raymonde insiste également sur le fait que dans la Bible déjà, on trouve des racines des Droits de l'Homme. Pour illustrer ses propos, les enfants doivent trouver dans leur livre de caté Parle Seigneur, quelques versets bibliques significatifs : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 25, 35) ; « Chaque fois que vous faites du bien ou du mal à quelqu’un, c’est à moi que vous le faites car c’est mon frère ou ma sœur » (Matthieu, 25-40) ; « J’étais en prison et vous êtes venu me rendre visite » (Matthieu, 25-36).
Raymonde et André donnent quelques exemples d'action mises en œuvre par l'ACAT en Chine, en Russie, en Guinée ou en Sierra Leone avec les enfants-soldats. Ils insistent sur l'importance de la prière. « Il faut prier pour les victimes, mais aussi pour les bourreaux, eux aussi victimes d’un système politique. Ce n’est pas facile ! Mais Maïti Girtanner nous donne un exemple en pardonnant à son bourreau, 40 ans après une vie de souffrance en raison des tortures infligées ».
Et c'est en priant pour des intentions qu'ils ont choisies, que les enfants terminent cette très enrichissante rencontre.
Frédérique Défrade
Pour plus de renseignements sur l’ACAT ou apporter sons soutien : Responsable sur la plaine du Forez – Raymonde Barou - 06 99 69 80 67 - barou.andre.old(alt)wanadoo.fr