Les vocations au coeur de l'équipe pastorale

oct. 20, 2013 0 comments

Parler des vocations ? Oui, mais comment ?

Michèle Peyron, responsable du service des vocations du diocèse de Saint-Etienne, et Xavier Duchatelet, diacre, ont rencontré les membres des équipes pastorales des trois paroisses de Feurs (Saint Paul en Forez Donzy), Noirétable (Saint Roch des Montagnes) et Boën (Saint Vincent en Lignon), vendredi 18 octobre 2013.



Pour Michèle Peyron, cette rencontre avec les équipes pastorales, permet de se rendre compte des réalités d’une paroisse et des démarches qui sont mises en place en matière d’appel ou de prière pour les vocations. « Comment portons-nous ce souci ? Osons-nous en parler facilement ou est-ce difficile d’aborder le sujet ? ». Une table ronde a permis à chacun de s’exprimer et de se rendre compte, qu’en effet, parler de vocation n’est pas une chose facile, et cela pour plusieurs raisons.

La vie religieuse est moins présente dans un village, le curé n’est plus le repère, comme il y a quelques décennies, du coup, elle est mal connue. Une expérience de catéchèse sur Feurs, a permis à des enfants de visiter le monastère des Clarisses à Montbrison. Cela leur a ouvert le regard sur une réalité qu’ils ne connaissaient pas du tout.

Au premier plan, Michèle Peyron


Notre société pousse également les jeunes à faire des études pour avoir une vie meilleure, gagner plus, évoluer… le sacerdoce ne fait pas rêver ! La vie de prêtre ne fait pas partie d’un plan de carrière ! Pour un parent, envisager que son fils puisse devenir prêtre, est inconcevable : « des prêtres, oui ! Mais pas chez nous ! ». Cette réalité se retrouve aussi dans des familles, dites « très cathos ». Cette angoisse peut s’expliquer, car s’engager dans la vie religieuse exige un don total. C’est une radicalité qui fait peur. Ce renoncement demande un cheminement (plus ou moins long) à la fois pour celui qui se destine à la vie religieuse, que pour sa famille.

Enfin, dans un monde qui se déchristianise, la prêtrise (ou la vie de religieux) n’effleure même pas les esprits. C’est une idée que les jeunes ne veulent même pas aborder, surtout quand, à grands renforts de documentaires très médiatisés (solitude des prêtres, célibat...) l’Église est en quelque sorte montrée du doigt.

Damien Muller, récemment ordonné diacre sur notre paroisse, a rappelé l’importance de l’appel, car même si l’idée de la vocation germe en soi, il faut que quelqu’un vous en parle pour que le déclic se fasse. C’est ce qui s’est passé pour lui après un entretien avec le Père Philippe Brunel. Xavier Duchatelet appuie ses propos : lui aussi attendait que quelqu’un le pousse vers la voie du diaconat. Alors comment appeler ? Comment oser aborder un domaine qui relève de la foi ? Comment, en tant que laïc, oser parler de vocation à une jeune fille ou un jeune homme ? Comment prier pour les vocations ?

Sur certaines paroisses, des groupes de prière se réunissent tous les mois. D’autres ont choisi de désigner une personne déléguée, qui a pour mission de porter ce souci sur sa paroisse et de mettre en œuvre des propositions, en lien avec le service des vocations du diocèse. Sur notre paroisse saint Vincent, nous recherchons un(e) délégué.
En attendant, nous sommes tous invités à réserver la date du jeudi 8 mai 2014 pour un grand pèlerinage provincial pour les vocations à Ars, village de Jean-Marie Vianney, saint patron de tous les prêtres du monde.
F.D