Retour en photos sur l'engagement du père Rémi Imbert comme prêtre du Prado

mai 10, 2015 0 comments
Retour en photos sur l'engagement du père Rémi Imbert dans l'association des prêtres du Prado vendredi 8 mai 2015 à l'église de la Fouillouse. 


Père Philippe Brunel et Père Rémi Imbert
Le père Guy Daurat, responsable du Prado pour le diocèse de Saint-Etienne à ouvert la célébration en remerciant Rémi de vouloir "suivre Jésus dans l’association des prêtres du Prado", rappelant que la famille du Prado se compose de prêtres, diacres, sœurs, membres de l’Institut féminin du Prado (non représenté sur notre diocèse) et de laïcs qui ont fait vœux de suivre le père Chevrier à leur manière.

Cette famille du Prado était bien représentée vendredi 8 mai 2015 à l’église de la FouilLouse pour accompagner le père Rémi Imbert dans son engagement. De nombreux fidèles, qui ont cheminé avec lui depuis qu’il a été institué lecteur et acolyte dans la chapelle du séminaire du Prado le 1er décembre 2006, étaient également présents. "Ce qui nous réunis, c’est servir les plus pauvres pour qu’ils connaissent l’Évangile" a poursuivi le père Daurat avant de laisser la parole au père Philippe Brunel, responsable du Prado de France, qui a accueilli la demande du Père Rémi en disant : "Rémi, je suis heureux de t’accueillir dans cette famille du Prado pour servir l’Évangile selon ta vocation, ta compassion, ton amour pour les plus pauvres, quel qu’ils soient ". Le grand commandement de Jésus Aimez-vous les uns les autres comme je vous aimés, est le critère ultime de toute mission. Rémi, sois rempli de joie, car le Seigneur façonne un cœur à ceux qui savent se discipliner. L’étude quotidienne de l’Évangile, le soutien des prêtres du Prado, les recollections du Prado nous aident à annoncer plus efficacement l’Évangile à tous, et en particulier aux plus petits. Rendons grâce pour ce nouveau pas que Rémi accomplit aujourd’hui".


Engagement du Père Rémi Imbert

Philippe tu m’as demandé de commencer par rendre compte de mes joies dans mon ministère. Alors je te dirai que je trouve ma joie dans la relation simple et vraie avec les personnes. Combien de merveilles sont à découvrir derrière ces visages parfois cabossées par la vie. Oui j’ai été témoin de tant de belles et vraies solidarités fraternelles, de beaux visages d’humanité et de sainteté. J’ai aussi appris à respecter les manifestations de piété, dites populaires, qui sont des gestes d’amour et de respect de ceux qui écrivent avec leur vie plus qu’avec des mots.
Joie de vivre l’eucharistie en prison, chaque fois c’est nouveau ! Parfois avec des questions qui fusent, parfois avec de belles intercessions spontanées, parfois avec une belles et vraies poignées de mains accompagnées d’un MERCI.
Joie aussi ici, au quotidien, avec les uns et les autres dans l’ordinaire de la vie. Joie de célébrer ensemble, joie d’être témoin de tant de chemins de foi, joie de l’amitié.
"On ne dérange jamais un prêtre" disait Antoine Chevrier. J’ai appris à me laisser libre d’accueillir l’inattendu ; c’est souvent, là, des moments essentiels. C’est aussi me rappeler que Jésus lui-même s’est toujours laissé déranger par ceux qui lui réclamaient une guérison, un enseignement ... mais j’ai encore bien des progrès à faire là-dessus.
Je me souviens qu’il y a bien longtemps, mon premier accompagnateur spirituel m’avait suggéré de recopier à la main des passages d’Évangile, j’avais été surpris, je n’aimais pas trop écrire, l’idée m’apparaissait saugrenue. Je n’y ai pas donné suite jusqu’à mon entrée au séminaire du Prado et l’apprentissage de l’étude de l’Évangile.C’est alors que j’ai découvert ce beau corps à corps avec la Parole, la copie permet de passer par le corps et comme c’est laborieux cela prends du temps, le temps du goutte à goutte qui pénètre en profondeur. C’est un travail à main nue, dans l’humilité et la confiance.
Cette écoute et cette observation de Jésus Christ connaît maintenant de multiples formes pour moi et se termine généralement en contemplation. J’y ai découvert Jésus qui se fait compagnon de notre humanité, qui guérit la belle mère de Pierre, alors que tous étaient légitimement très inquiets pour elle ; qui demande à l’aveugle "Que veux-tu que je fasse pour toi" ? le reconnaissant dans sa dignité et sa liberté.
Le premier visage du Christ est pour moi celui de Jésus dans la crèche. Notre Dieu tout puissant se révèle sous les trais d’un nouveau né, totalement vulnérable et dépendant de notre humanité, de notre amour.Ensuite il y a le visage de Jésus qui interpelle, qui demande un coup de main : il voit Simon et André et leur dit « Venez à ma suite et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes »
Jésus qui parcourt du regard la foule assise autour de lui pour l’écouter et qui dit : « Voici ma mère voici mes frères, quiconque fait la volonté de Dieu, voila mon frère, ma sœur, ma mère ».
Il y a aussi ce regard qui se pose sur le jeune homme riche, sur la veuve qui pleure son fils, sur Nicodème sur Marie-Madeleine, sur Jérusalem et sur les larrons et bien d’autres. C’est à chaque fois un regard qui aime, un regard qui l’implique lui-même et qui ouvre un avenir, un devenir, une espérance.
Aujourd’hui, je me décide à suivre Notre Seigneur Jésus Christ de plus près pour me rendre davantage capable de travailler efficacement au salut des hommes. Au sein de la famille du Prado et devant l’Église, je promets pour toujours à Dieu de pratiquer selon les Constitutions de l’Association :
- la pauvreté et l’humilité, pour l’amour du Christ né dans une crèche, et des pauvres, auxquels nous sommes envoyés,
- l’obéissance, pour l’amour de Jésus qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort de la croix, et de ceux qui portent dans leur chair la marque de la souffrance,
- la chasteté dans le célibat et le don de tout moi-même, pour l’amour de Celui qui s’est fait notre nourriture dans l’Eucharistie, et de tous ceux qui ont faim d’amour, de justice et de liberté".
(Et tous les pradosiens présents terminent en disant, avec lui ) : "Avec Marie et les autres témoins de la foi, je veux répondre ainsi à l’appel du Père, m’attacher à la personne du Christ et me laisser former par son Esprit, afin de pouvoir glorifier Dieu jusque dans mes faiblesses et travailler avec joie à l’évangélisation des pauvres."
Rémi Imbert