Vidéo : extrait de l'homélie de Damien : que nos talents servent nos frères

nov. 16, 2020 0 comments

 


Court extrait en images de l'homélie de Damien Muller de dimanche 15 novembre 2020. Il nous donne quelques exemples sur la façon dont on pourrait mettre nos talents au service des autres. D'après la parabole des talents  selon Mt 25, 14-30.


 

►  Lien de la vidéo

Soyons audacieux, Dieu nous fait confiance !
Dans la parabole des talents, l’homme qui part en voyage, c’est Jésus, nous sommes les serviteurs. Les talents, c’est le trésor de Dieu, la Parole, l’Eucharistie, la Foi, le Pardon et des frères et sœurs à aimer.
Oui, il nous confie ses biens les plus précieux. Il nous associe à son Royaume, chacun selon ses capacités. Mais il ne nous demande pas d’enfermer nos talents dans un coffre-fort en attendant sa venue, il veut que nous les fassions fructifier, plus encore, il veut que nous les utilisions pour le bien des autres.
Ce n’est pas le nombre de talents reçus qui compte, c’est ce que nous allons en faire. Je me souviens de cette phrase que j’ai un jour entendu, « nul n’est trop pauvre pour ne rien avoir à donner »
Alors, qu’allons-nous faire de cette confiance reçue ?
Ne soyons pas comme le troisième serviteur qui cache le don de Dieu et refuse la confiance accordée. Ce que le Maître lui reproche, c’est sa peur, c’est la paresse et le peu d’enthousiasme à gérer ce qu’il a reçu.
Jésus attend que nous prenions des initiatives, que nous fassions preuve d’audace. Il nous faut prendre des risques au risque de nous tromper…
Quel que soient notre âge, notre situation sociale, notre état de santé, personne n’est privé des dons de Dieu. Chacun reçoit selon ses possibilités, à chacun de donner le meilleur de lui-même pour faire fructifier ses talents au service des autres. Soyons des petites lumières (allumées au cierge Pascal) qui éclairent et réchauffent sur les chemins parfois difficiles de la vie de nos frères et sœurs.

Intégralité de l'homélie de Damien Muller, diacre sur le service auprès de nos  frères.pdf


Prière universelle du dimanche 15 novembre 2020 : au service des autres


 Une réflexion intéressante sur la parabole des talents

 

Peu importe donc le motif de la répartition inégale des dons que Dieu accorde aux hommes. Ce qui compte est l’usage que chacun en fait, pour son propre salut mais aussi pour l’édification de l’Église dans l’amour. La finalité de toute grâce reçue est donc toujours indissolublement personnelle et communautaire. À cet égard, la conversion commence d’abord par se réjouir des dons reçus par le voisin : dans la communion des saints, ils m’appartiennent et me sont destinés. Et pour ce qui est de mes propres dons, à moi de les faire fructifier ! Un autre démon s’invite alors dans mon esprit, plus subtil, qui est celui de la fausse humilité : est-ce bien chrétien que de vouloir déployer ses talents et ainsi briller aux yeux du monde ? Ne vaut-il pas mieux enterrer son talent pour éviter le piège de l’orgueil ? Raisonner ainsi revient à oublier d’abord que tous nos dons nous viennent d’un Autre. Saint Paul nous interroge et nous donne par là-même la clé de toute humilité : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ? » (1 Co 4, 7). Il est bon pour le chrétien d’avoir conscience de ses qualités, et de l’excellence possible de ses œuvres. Tout l’enjeu est de ne pas s’en attribuer le mérite exclusif : c’est Dieu qui m’a fait tel que je suis, qui a suscité mon œuvre bonne, l’a accompagnée et lui a fait porter du fruit. En réalité, nous chantons la gloire de Dieu en honorant en perfection les dons qu’il a déposés en nous : « C’est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit » (1 Co 4, 7). Le théologien dominicain M.-M. Labourdette l’écrivait ainsi : « Ce que l’humilité abaisse, ce n’est pas l’œuvre ou l’effort, c’est le moi. » Autrement dit, la véritable humilité chrétienne ne nie pas la dignité de l’homme et la valeur de ses efforts, mais elle oriente tout l’agir vers la gratitude, l’offrande et la consécration.