Homélie pour la fête du Christ Roi

nov. 23, 2020 0 comments

 



Homélie du père Germain, vicaire de la paroisse, pour la fête du Christ Roi le dimanche 22 novembre 2020. Messe confinée.
D'après le très beau texte d'évangile sur la charité de Matthieu 25, 31-46

 

Homélie selon Matthieu 25, 31-46

KRISTY MPANJAKA (A)
 Ez.34, 11-17 ; Ps.22 ; Icor.15, 20-28; Mt 25, 31-46

« Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ».
Ecoutez l'homélie sur la vidéo de la messe (à partir de 24:04)

Chers frères et sœurs dans le Christ,
    Comme chaque année, la fête du Christ Roi ferme l’année liturgique.
Dimanche prochain, nous commencerons une nouvelle année liturgique (B) et débuterons le temps de l’Avent.
Voilà une belle occasion pour relire ce que nous avons vu, fait et vécu au long de l’année liturgique qui s’écoule.

    En tant que chrétiens, surtout si nous pouvons aller à la messe tous les jours, nous récitons toujours le Notre Père. Dans cette belle et importante prière que Jésus lui-même nous a appris, ces quelques mots : « Que ton règne vienne ! »  peuvent nous aider à faire notre évaluation ou la relecture de notre vie.
1- Que faisons- nous au long de l’année pour que le règne de Dieu vienne ?
2- Comment avons-nous été ouvrier du Royaume de Dieu ?
    La parabole du jugement dernier a été choisie comme évangile de la célébration de la fête du Christ Roi de l’univers : « devant le Fils de l’homme roi » sont rassemblée toutes les nations. Mais ce roi n’est pas comme tous les rois habituels.

D’abord : quelques observations:
La présence de tous les anges et la mention de la gloire indiquent que la parabole nous introduit dans le ciel où se trouve les anges, là où rayonne la gloire divine.
    Le Fils de l’homme est vite identifié à un roi. Il parle de bénis de mon Père. C’est Jésus qui parle de son Père.
    Les bénis comme les maudits connaissent que le Fils de l’homme était présenté par les affamés, les assoiffés, les étrangers les démunis, les malades, les prisonniers… « Tu avais donc faim, soif, étranger, malades, prisonniers… ».

    Les bénis ont agi en faveur des pauvres et des petits. Ce sont des justes destinés à la vie éternelle. Les maudits n’ont rien fait et vont au châtiment éternel. Les sorts des uns et des autres sont fixés pour toujours, en fonction de ce qu’ils ont fait ou non, en faveur des pauvres et des petits.

    Nous, les chrétiens, nous devons connaître en Jésus la mystérieuse figure du fils de l’homme qui selon le livre de Daniel vient de Dieu. Dans le Fils de l’homme Roi de cette parabole, nous devons reconnaître la représentation du Seigneur ressuscité qui va venir dans la gloire manifester le Royaume de Dieu.
    La parabole nous montre que Jésus est ressuscité et vivant. Il est bien présent dans les frères, les pauvres et les petits, même si on ne le voit pas avec les yeux car sa présence est autre et nouvelle qu’avant sa résurrection.
A chaque fois que nous nous mettons au service de nos frères, pauvres et petits, nous nous mettons au service du Seigneur car il s’identifie aux pauvres et aux souffrants : « tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à MOI que vous l’avez fait ».

La parabole a une portée considérable. Celui qui agit en faveur des pauvres et des petits est en présence du Christ Ressuscité, même sans le savoir.

    N’oublions pas que nous aussi, nous sommes faibles et petits, et que Jésus est venu pour nous sauver.
Enfin la parabole affirme que : Dieu aime et veut sauver tous les hommes mais Il soutienne et protège en particulier, les plus petits et les faibles, et prend leur défense. Dieu écoute le cri des humbles, des pauvres, des persécutés…

    Par conséquent, comme il disait Saint Vincent de Paul : « Dieu aime et protège aussi tous ceux qui aiment et servent les petits et les pauvres ».
La tension vers la venue du Christ ne peut qu’accentuer la priorité qu’il faut accorder aux pauvres et aux petits. Ce n’est pas pour recevoir en héritage le Royaume qu’on agit, mais bien pour rencontrer le Seigneur.

    Jésus Christ est roi, qui vient juger le monde : Roi Juge, Roi d’amour. Son règne est un règne d’amour, et règne de la justice.
Si nous voulons qu’Il est notre ROI. Vivez donc dans l’amour, dans la vérité et dans la justice ; là où nous sommes : dans nos vies familiales, au milieu de travail, dans notre société, dans  notre pays, dans notre quotidienne….Amen !